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Hall d’honneur de l’exposition nazie « Gebt mir vier Jahre Zeit » (Donne-moi quatre ans), Hans Hitzer et Woldemar Brinkmann (architectes), Berlin, 1937.

Vincent Enjalbert (3)

Le rôle de l'exposition dans la « révolution culturelle » des régimes totalitaires

Mercredi 3 mars 2021

Comment analyser le rôle des expositions de propagande conçues par des régimes totalitaires et leur influence sur l’histoire des expositions au XXème siècle ? En prenant appui sur la notion de « révolution culturelle » telle que définie par l’historien Johann Chapoutot (La Révolution culturelle nazie, 2017), cette intervention propose d’étudier la place de ces expositions dans l’entreprise intellectuelle et idéologique du fascisme et du nazisme. L’examen des conceptions idéologiques qui sous-tendent certains choix scénographiques offre un point de vue sur la manière dont les architectes, graphistes et artistes ont pensé l’exposition à destination d’un public de masse. Ces expositions ont exploité des dispositifs modernes comme le photomural - expérimenté par les avant-gardes russes dès le début du XXème siècle -, pour re-paramétrer la relation qu’ils instaurent avec le spectateur. Enfin, cette étude analysera la manière dont ces expositions deviennent des outils idéologiques particulièrement efficaces tantôt pour réaffirmer la filiation de ces régimes avec un passé glorieux et fantasmé, tantôt pour fédérer un peuple autour d’une identité raciale, et ainsi légitimer le rejet voire l’extermination de toute menace à sa survivance.

Vincent Enjalbert est diplômé en histoire de l’art et en muséologie à l’Ecole du Louvre. Il poursuit actuellement un second master en « Sciences et Techniques de l’Exposition » à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

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