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Maurice-Joseph Lucet, Concours de dessin scolaire d'architecture Rougevin, 1903.
Une vitrine pour l'exposition d'objets précieux

Tristan Garcia

Ni geste, ni œuvre : l’exposition comme disposition à une apparition

Mercredi 13 janvier 2021

Dans un texte publié dans l’ouvrage collectif Theater, Garden, Bestiary: A Materialist History of Exhibitions, 2020 le philosophe Tristan Garcia tente d’élaborer une définition renouvelée de l’exposition. Sa démonstration procède par soustraction : l’exposition n’est pas un geste, celui qui expose est absent. Exposer n’est donc pas montrer. Mais l’exposition n’est pas non plus une représentation. Une représentation est un indice qui absente quelque chose. Entredeux, l’exposition serait le rapport orienté entre un sujet prêt à s’absenter (celui qui dispose les choses) et un objet présent (les choses disposées). L’exposition devient ainsi le produit d’une somme d’opérations matérielles et de techniques visant à dévoiler, à organiser la présence des objets et leur rencontre avec un regard. Soit, paradoxalement, un dispositif conçu pour disposer artificiellement à la révélation.

Romancier et philosophe, maître de conférences à l’université Jean-Moulin-Lyon-3, Tristan Garcia s’est imposé comme une figure du renouveau de la métaphysique en France avec Forme et objet. Un traité des choses, 2011. Il est déjà l’auteur prolifique d’une quinzaine d’ouvrages : essais comme La vie intense : une obsession moderne, 2016 ou Nous, 2016, romans comme La Meilleure part des hommes, 2008 (prix de Flore), Mémoire de la jungle, 2010, Faber le destructeur, 2013, 7, 2015. Il a publié en 2019 le premier tome d’une trilogie intitulée mes : Histoire de la souffrance.

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