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Vue d’une salle au Palais Pommersfelden. Johann Georg Pintz, imprimeur; Salomon Kleiner, dessinateur; graveur. Représentation au naturel des châteaux... (Augsburg, 1728), pl. 18. 84-B21917. Vue intérieure de la galerie du côté des appartements.

Cecilia Hurley-Griener

Exposer l’art aux 17e et 18e siècles

Mercredi 26 février 2020

En s’appuyant sur les écrits de l’historienne de l’art Carol Duncan, Cecilia Hurley-Griener retrace le passage des accrochages “aristocratiques” à ceux “chronologiques” privilégiés depuis le 18e siècle. Ces accrochages aristocratiques, entièrement fondés sur un principe esthétique de symétrie, organisant, autour d’un axe central, des jeux de pendants, d’échos et de comparaisons font l’objet de critiques alors qu’émerge la notion de “connoisseurship” et la nécessité d’identifier et de localiser les oeuvres. Dès la fin du 17e siècle sont développés à la fois des outils, comme le célèbre catalogue raisonné de la galerie électorale de Düsseldorf, et des modes scénographiques renouvelés laissant apparaître les murs et l’idée d’un “repos” pour l’oeil. Le musée du Belvédère à Vienne réorganise la présentation de ses collections de peintures par Écoles nationales sur un modèle largement inspiré par le chapitrage du livre imprimé. En Angleterre, John Ruskin suggère d’incorporer à une chronologie universelle les oeuvres des différentes Écoles quitte à ménager des vides pour les manques. A la fin du 18e, un modèle hybride, la Salle des chefs-d’oeuvre, est popularisé par le réaccrochage de la Tribune des Offices à Florence, modèle progressivement repris dans toute l’Europe et adapté au Louvre en 1851.

Membre de l’équipe de recherche HDR et chercheuse rattachée aux collections spéciales à l’Université de Neuchâtel en Suisse, Cecilia Hurley-Griener a soutenu au sein de cette dernière une thèse consacrée aux Antiquités nationales d’Aubin-Louis Millin et leur place dans les cultures antiquaires et patrimoniales en France à la fin du xviiie siècle (Monuments for people, Brepols, 2013). Elle a ensuite défendu son HDR, intitulée Le musée comme livre à l’Université Lumière Lyon II, avec un mémoire inédit sur les salles de chefs-d’œuvre dans la culture muséale en Europe au cours du xixe siècle. À l’École du Louvre, elle enseigne l’histoire des dispositifs muséographiques. Elle travaille aussi sur des catalogues, ayant co-édité avec Claire Barbillon Le Catalogue dans tous ses états (École du Louvre / Documentation française, 2015). Elle s’intéresse également à l’histoire de la peinture au xixe siècle, participant actuellement à une exposition consacrée à Maximilien de Meuron et l’art de son temps.

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