Histoire et technique de la scénographie d'exposition
Beaux-Arts de Paris
Ensa Paris-Malaquais
Pavillon Bosio Monaco
Ensad Paris
L'entour
Scénographe : Romane Madede et Luna Villanueva-Pangaud, étudiantes du séminaire L'entour.
Artistes participants : Soraya Abdelhouaret, Chadine Amghar, Hugo Bonnet, Thomas Buswell, Petrit Halilaj, Qian Han, Nino Kapanadze, Achille-François-René Leclère, Dominique Lefèvre-Desforges, Ella Navot, Julien Prévieux, Charlotte Simonnet, Violette Wood
Commissaire : Noam Alon, commissaire résident filière «Artistes & Métiers de l'exposition »,
Rédacteur en chef : Paul-Émile Bertonèche
Jardin secret
Du 14 avril au 30 mai 2021
Palais des Beaux-Arts
Les étudiants du séminaire L'entour ont travaillé auprès du commissaire Noam Alon à la mise en scène de l'exposition Jardin Secret regroupant les oeuvres de professeurs et d'étudiants des Beaux-Arts ainsi qu'une sélection de pièces anciennes issues des collections de l'école.
Publiée il y a plus de cent ans, la théorie sexuelle de Freud est toujours critiquée, interprétée, défaite et réfutée dans les études sur le genre. Il va sans dire qu’il y a plusieurs raisons essentielles pour déconstruire ces idées. Une provient du lien tissé par Freud entre les pulsions sexuelles hétéronormatives et un fonctionnement efficace, qui sera peu après promu avec force par la pensée capitaliste. Néanmoins, il est évident que son idée d’un développement sexuel normal et ordonné est un idéal intangible, voire inatteignable.
Visiter le Jardin Secret permet à chacun.e de repenser sa sexualité enfantine selon le modèle freudien et d’éprouver ainsi sa pertinence ou son obsolescence. Cette exposition souhaite souligner les séparations trop décisives esquissées par Freud dans son schéma linéaire des pulsions libidinales. On peut attester ici sa manière fataliste et généralisante d’assimiler, par exemple, les « Peu nourris par leur mère » à la dépendance et les « Trop Nourris » à la dominance. Dans le dessein d’éveiller la curiosité des spectateurs à découvrir aussi des stades de développement qu'ils « ne sont pas censés » expérimenter, l’exposition sera installée comme un labyrinthe. Cette scénographie aspire à offrir une vision plus globale et enchevêtrée sur la composition de nos sexualités et de nos personnalités.